Suite à mon précédent article « ostéopathie et céphalée », j‘ai voulu passer un peu plus de temps sur certains types de céphalées pour lesquelles l’ostéopathie peut vous soulager, en vous présentant les signes de chaque maladie.
Comme je vous l’avais écrit, les maux de tête peuvent être :
– primitifs, c’est le cas de la migraine, de la céphalée de tension ou de l’algie vasculaire de la face
– présents dans un contexte de maladie générale : une sinusite, une infection, un trouble neurologique, un accident ou un traumatisme, la prise d’un médicament, l’ingestion de certains aliments, le stress, la fatigue, des tensions ostéo-musculaires, un déséquilibre dans la posture, suite à une infection ou un problème mécanique dentaire ou oculaire.
Pour faire un tri, je vais détailler les céphalées en trois parties (en fonction de l’urgence diagnostic) :
– la céphalée récente aiguë (consultation en urgence chez votre médecin, je n’aborderai donc pas les symptômes
– la céphalée récente d’aggravation progressive (consultation chez votre médecin)
– la céphalée chronique (dont certaines nous intéressent et d’autres sont du ressort de votre médecin !)
La Céphalée récente aiguë (céphalées présentent dans un contexte de maladie)
– Hémorragie sous-arachnoïdienne.
– Méningite.
– Hypertension intracrânienne aiguë.
– Syndrome de vasoconstriction cérébrale.
– Première crise de migraine (seul cas de céphalée primitive).
– Hématome (rarement ischémie) cérébral.
– Dissection d’une artère cervicale (cervicalgie associée).
– Glaucome aigu à angle fermé.
– Sinusite aiguë.
La céphalée récente d’aggravation progressive (céphalées secondaires à une pathologie)
– Hypertension intracrânienne subaiguë (tumeur, abcès, hématome sous-dural…).
– Thrombose veineuse cérébrale.
– Méningite subaiguë.
– Maladie de Horton.
La Céphalée chronique
La Migraine : (traitement ostéopathique possible)
– Les crises apparaissent le plus souvent à la puberté mais elles touchent surtout les personnes de 35 à 45 ans.
– La fréquence des crises se situe entre une fois par an et une fois par semaine
– Et la durée, va de quelques heures à 2 ou 3 jours.
Les symptômes :
+ céphalée d’intensité modérée à sévère;
+ des nausées ou une intolérance au bruit ou à la lumière ;
+ une douleur unilatérale et/ou pulsatile;
+ une aggravation des douleurs par les activités physiques habituelles.
+ chez les enfants, les crises tendent à être plus courtes et les symptômes abdominaux plus marqués.
Les signes annonciateurs (appelés prodromes) :
Chez certaines personnes, la crise peut être précédée d’une perte d’appétit, de fatigue, d’instabilité, de signes visuels…
– La migraine accompagnée :
Chez certaines personnes, la crise peut s’accompagner de phénomènes sensoriels appelés auras.
Ces auras précèdent la crise et durent en général moins d’une heure.
Les auras les plus fréquentes sont :
+ les auras ophtalmiques : le champ visuel est perturbé : points scintillants, mouches semblant traverser le champ visuel, lignes brisées lumineuses, pertes visuelles…
+ les auras sensorielles : elles peuvent se manifester par des troubles très progressifs de la sensibilité à types de fourmillements, picotements d’un hémicorps…
+ il y a d’autres auras mais elles sont plus rares
La céphalée de tension (traitement ostéopathique possible)
– Les céphalées de tension apparaissent souvent à l’adolescence.
– Les crises durent en général quelques heures mais peuvent persister plusieurs jours.
– La céphalée de tension chronique peut être permanente et est beaucoup plus incapacitante que la forme épisodique.
– Elles peuvent être dues au stress, à une perte de mobilité au niveau des cervicales ou à des tensions musculaires.
Les symptômes :
+ douleur au niveau de la nuque, des tempes ou du front ; en casque ou en barre horizontale…
+ sensation de serrement, pression, brûlure, fourmillement, de tête vide…
+ elles peuvent apparaître des deux côtés de la tête ou sur un seul côté
+ elles sont en général non pulsatiles.
+ souvent le sport n’aggrave pas la crise et parfois même la soulage.
L’algie vasculaire de la face :
– Elle est relativement rare et touche plus les hommes que les femmes.
– Elle se déclare la plupart du temps à partir de 20 ans.
Les symptômes :
+ maux de tête qui se reproduisent fréquemment, brefs mais extrêmement douloureux,
+ douleurs autour de l’œil qui rougit et larmoie
+ un nez qui coule ou qui est bouché du côté affecté
+ et parfois la paupière tombante.
Il en existe des formes épisodiques et chroniques.
Les céphalées par abus d’antalgiques
Les céphalées d’origine diverse (hyperviscosité sanguine, insuffisance respiratoire…)
Les malformation artérioveineuse
Les céphalées essentielles diverses (céphalées d’effort, de toux, coïtale, au froid…).Autres types
La névralgie d’Arnold (traitement possible)
– La crise dure de quelques secondes à quelques minutes
– Les débuts peuvent être spontanés ou provoqués par une exposition au froid, un brossage, un mouvement de la nuque.
Les symptômes :
+ douleur allant de la partie latérale haute de la nuque jusqu’au sommet du crâne
+ touche plus un coté (rarement les 2)
+ apparition brusque et sévère
+ à type de décharges électriques, brûlures, coup de poignard
+ douleur plus ou moins sourde entre les épisodes de migraine
image tirée su site :http://www.flashsante.com
Mes sources :
– http://www.who.int/mediacentre/factsheets/fs277/fr/
– http://www.cen-neurologie.fr
– livres de sémiologie, mes cours de sémiologie en ostéopathie
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